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    Par Nahir González

    Par l’intermédiaire de la Gran Misión Vivienda Venezuela (Grande Mission Sociale du Logement, GMVV), le gouvernement bolivarien de Nicolas Maduro a remis au secteurs populaires 3.105.131 maisons, ce qui en fait le seul pays au monde à développer ce type d’action sociale en pleine pandémie. Et jusqu’à présent 1.087.869 titres de propriété ont été remis aux familles bénéficiaires selon les données publiées par la presse du ministère de l’habitat et du logement du pays.

    La GMVV a promu l’auto-construction, avec les Conseils Communaux, qui sont l’une des organisations de base les plus consolidées, et a formé les hommes et les femmes dans ce domaine, en leur fournissant des outils pour le plan des structures, le nettoyage du terrain, la préparation des matériaux de construction tels que les blocs et les structures métalliques, entre autres tâches de construction, et en participant également au processus de planification et aux propositions de développement urbain.

    Ces politiques de protection sociale s’étendent à tout le pays. La création de la « Mission Venezuela Bella », qui vient de fêter un an de création, a été un facteur fondamental dans la restauration des espaces publics et leur entretien afin de fournir une qualité de vie au peuple vénézuélien. Elle s’appuie également sur les mairies et d’autres organisations pour la réhabilitation et la remise en état des maisons dans les zones urbaines établies par la « Misión Barrio Nuevo Barrio Tricolor« . L’objectif du Ministère de l’Habitat et du Logement pour 2025 est d’en construire et remettre cinq millions, pour lesquels il a garanti l’achat de matériaux de construction spéciaux nationaux et internationaux, avec notamment la coopération de la Chine, en donnant la priorité aux domaines et aux ressources.

    Fin avril 2020, dans le cadre de la célébration du neuvième anniversaire de la GMVV, le président Maduro a approuvé un budget pour continuer à honorer la dette sociale qui, au Venezuela, fait partie du Plan de la Patrie rédigé par le chavisme: « Que les villes et les établissements humains soient inclusifs, sûrs, résistants et durables« . Il est prévu de construire 500.000 maisons d’ici 2020 : « Je signe le budget de 647.133 mille petros, pour cette première phase qui prévoit la construction de 500.000 maisons, 602 travaux d’urbanisme et de services de base, l’activation de 729 terrains, la délivrance de titres de propriété unifamiliale et de terrains urbains, ainsi que la planification de neuf nouvelles villes et l’attribution de 200.000 logements pour les jeunes » a déclaré M. Maduro.En 2018, le plan des Assemblées de Construction du Bien-Vivre Vénézuélien (AVV) a été lancé, pour préparer la population au processus d’auto-construction et de gestion de logements durables. Nous nous sommes entretenus avec Ayary Rojas, le principal porte-parole de l’organisation et le responsable de la construction urbaine « Jorge Rodríguez padre », situé dans le secteur El Algodonal de Caracas.En quoi consiste ce projet et comment les gens ont-ils été préparés au processus d’auto-construction de logements ?Il s’agit d’une construction verticale de plus de cinq étages, qui bénéficiera à 96 familles de Caracas. Nous sommes un système organisationnel, participatif et acteur direct de son destin : chacune des familles impliquées qui forge sa propre clé, son habitat et son logement digne, avec beaucoup de discipline, de constance, de volonté, avec des objectifs clairs, avec l’esprit, avec le cœur, avec l’action, notre devoir, notre droit, notre obligation de maintenir ce merveilleux processus qu’est la Grande Mission Logement.Nous avons l’organisation du pouvoir populaire, nous sommes les garants de ce processus d’autogestion constructive et de la distribution équitable des ressources économiques, des matériaux qui sont assignés par l’État à travers Construpatria et l’AVV.Les décisions sont prises en assemblée, l’information est discutée, diagnostiquée et socialisée, et là nous planifions, exécutons, réévaluons dans tous les aspects, modifions et sommes complètement impliqués dans tous les aspects.

     

    « En tant que femmes, nous avons pris le contrôle de cette réalité et nous avons vu dans l’art de la construction les possibilités de l’exercer comme une profession ou comme une partie de notre métier« .

    La formation des personnes au processus d’auto-construction de logements a été progressive. Nous avons le soutien technique du Ministère de l’Habitat et du Logement, et de la main d’œuvre qualifiée, nous sommes des organisations atypiques car 80% d’entre nous sont des femmes, constructrices intégrales, nous imprimons le temps d’exécution et nous sommes des participantes directes, du choix de la qualité des matériaux à la bonne exécution des travaux. Le matériel doit être conforme aux normes de sécurité, il doit être le bon, coupé à la taille exacte, selon ce qui a été établi dans le projet initial.

    Dans le secteur de l’autogestion, et pour être durable dans le temps, nous nous sommes aventurés dans la production de protéines animales, nous sommes une communauté dédiée à la production de lapins, de lombriculture, nous avons une unité de production porcine et une plantation de maïs qui couvre deux hectares, des arbres différents Pour la récolte à moyen et long terme de mangues, fruits de la passion, carottes, avocat, guanabana, courge, qui sont distribués également aux membres de l’organisation.

    8643a0c0-d7d8-4145-86ad-39de957e3c39-768x1024Nous traitons tous les domaines que nous considérons vitaux : formation sociopolitique, convivialité sociale, santé, constructif, malheureusement nous avons souffert d’un blocus bestial et inhumain qui nous a affaiblis, mais nous n’avons pas renoncé et nous nous battons toujours, nous sommes un projet qui va du personnel au collectif.Comment le Covid-19 a-t-il affecté l’achèvement des travaux?Le confinement a bien sûr touché le monde entier et nous n’échappons pas à cette réalité, cependant, comme nous sommes un projet autogéré, nous travaillons et nous construisons tous les jours avec quelques limitations, car nous évitons le surpeuplement de personnes dans les espaces. Nous ayons l’avantage d’être dans un espace ouvert, nous respectons les mécanismes de biosécurité mis en place par le gouvernement national.Le chantier a été un peu retardé, c’est vrai, par exemple, nous devions réaliser le faux-plafond du troisième étage et depuis deux semaines nous avons suspendu la tâche en raison du confinement radical, c’est quelque chose que nous ne pouvons pas éviter, nous convenons en tant que communauté que nous devons d’abord garantir la santé et ne pas générer de surexposition aux membres de l’organisation.L’État nous a accompagnées à tout moment, n’a cessé de nous soutenir, de nous envoyer le matériel pour répondre aux attentes et notre urbanisation entre dans les statistiques à livrer à la fin de cette année.Comment s’est opérée la transformation personnelle pour vous en tant que femme, et en tant que leader communautaire, pour la famille?Je pense que cela a été un tournant total, intense, y compris dans le cadre familial, et ce n’est pas courant, malgré le fait qu’Hugo Chávez se soit affirmé comme féministe, car dans notre pays nous continuons dans une certaine mesure à subir cette culture patriarcale, où les femmes ont généralement été invisibilisées, étiquetées comme “sexe faible”, comme des êtres incapables de mener des activités de ce type. Je crois que nous avons brisé des paradigmes, parce qu’ici nous, les femmes, nous nous sommes autonomisées et avons vu dans la construction la possibilité de l’exercer comme une profession ou comme une partie de notre profession, bien que cela soit d’habitude réservé aux hommes, nous démontrons que nous avons la force physique, et à notre rythme la capacité d’effectuer des tâches avec les mêmes compétences et capacités que n’importe quel expert.Nous avons découvert au cours de ces années ce qu’est un travail collectif, l’implication totale du noyau familial, nos attentes sont nombreuses pour l’avenir, nous savons qu’elles ne s’arrêtent pas ici, que le mouvement vénézuélien du logement existe au niveau national et que simultanément dans toutes les régions on construit des logements unifamiliaux et qu’à la différence de Caracas, le système de construction a été extraordinaire et que la formation, l’auto-formation, ce travail cohérent est ce qui nous a conduit au succès. Nous continuons de penser que c’est la voie qui nous incombe en tant que pouvoir populaire, en tant que personne à faibles ressources ou de ressources non constantes. Nous savons bien que dans le capitalisme, nous ne sommes pas en mesure d’acheter une maison dans un habitat décent semblable à ces espaces que nous construisons et qui deviennent une réalité tangible dans ce pays.

     

    Source : https://correodelalba.org/2020/07/10/poder-popular-y-el-rol-de-la-mujer-en-la-autogestion-de-la-vivienda-en-venezuela/

    Traduction : Thierry Deronne


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  • MT&Une partie du quartier populaire de La Vega à Caracas est en pleine bataille épidémiologique. C’est la région de la capitale qui présente la plus forte concentration de cas COVID-19. La réponse locale, qui implique les efforts communs de l’État, des partis politiques et des organisations populaires, donne une bonne idée de l’architecture mise en place par le chavisme pour combattre la pandémie. (Au 10 juillet 2020 et depuis le début de la pandémie, le nombre de décès a pu être limité à 80, chiffre confirmé par l’OMS.)

    « Ceux qui vivent dans ces quartiers populaires doivent rester chez eux, en respectant les mesures préventives pour éviter la propagation du coronavirus » répètent les haut-parleurs juchés sur les camions qui sillonnent dans les rues. Le quartier est fermé à chacun de ses accès, et c’est le point de plus forte concentration de COVID-19 à Caracas avec un total de 78 personnes infectées, alors que le nombre de cas augmente à 8 010 dans tout le pays.

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    En temps de pandémie, les femmes de la mission sociale « Foyers de la Patrie » sont un pilier de l’économie populaire au Venezuela. Membres d’une Entreprise de Production Sociale (EPS) du quartier Cotiza avec les différents modèles de masques fabriqués, © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI.

    Le « barrio » de la Vega est divisé en cinq axes, le troisième étant le plus touché, avec en son sein, 10 des 32 communautés. La barrière épidémiologique a commencé le 2 juillet. Personne n’est autorisé à entrer ou à sortir sans autorisation, sauf s’il remplit l’une des trois fonctions exemptées : santé, alimentation ou transport.

    En parvenant à l’un des points d’accès, une opération conjointe est menée par la police et les membres des organisations politiques et sociales du site. « Ils nous accompagnent aux entrées et sorties, ce sont eux qui connaissent les gens de leur territoire« , explique la commissaire de police de Caracas en charge de la paroisse, Belkys Rangel.

    À l’intérieur de la zone démarquée, les magasins d’alimentation et les pharmacies ne peuvent être ouverts que jusqu’à midi. L’objectif est d’empêcher la mobilité non seulement à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du secteur. C’est un lieu complexe, densément peuplé, avec une vie de quartier intense.

    « Nous procédons à des dépistages à domicile et à des tests rapides afin de couper la chaîne de contagion de ce dangereux virus« , répète le camion qui circule lentement dans les rues.

    Délimiter, tester, contenir

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    Un des points de contrôle pour entrer dans le quartier. © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI

    « Marquer une ceinture épidémiologique implique de marquer l’espace où la mobilité de la population doit être limitée, et de faire une enquête générale sur 100% des foyers« , explique Mary Carmen Moreno, membre de l’équipe d’organisation populaire du maire.

    Ce dépistage massif, c’est-à-dire les tests de détection des cas de COVID-19, a commencé dès le début, tant dans les modules de santé spécialement préparés pour faire face à l’épidémie, que dans les visites de porte à porte. Il y a 12.000 familles sur le territoire délimité, et jusqu’à présent 5 000 ont été testées.

    Lorsqu’une personne est testée positive, « elle est prise en charge pendant que le personnel arrive avec les normes de biosécurité, et cette personne est transférée dans un centre conçu pour la distanciation« , explique Mayarí Armas, responsable du regroupement et de la coordination des différentes organisations qui fonctionnent dans le quartier, consacrées à la lutte contre la pandémie.

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    A droite, Mayarí Armas, responsable des organisations de quartier. © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI

    Chaque étape est gratuite : le test, le transfert au centre d’isolement, le séjour sur place, l’admission si nécessaire, les médicaments et l’alimentation.

    L’objectif est que, pendant la durée de ce confinement, estimée à 14 jours, le secteur soit isolé, qu’une cartographie famille par famille soit réalisée, que les personnes porteuses du virus soient retirées du site, et que l’épidémie puisse ainsi être réduite jusqu’à sa disparition. Il s’agit d’une situation exceptionnelle dans le cadre de la stratégie de confinement qui est déjà en place depuis près de quatre mois.

    « On ne peut pas dire aux gens de rester chez eux, faire une démarcation épidémiologique sans concevoir un plan, ce plan implique la partie alimentaire, les services« , explique Nancy Villegas, coordinatrice politique des quartiers de La Vega.

    Le plan, outre l’aspect sanitaire, comprend avant tout l’alimentation. Les Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production (CLAP), qui fournissent des denrées alimentaires subventionnées par l’Etat, ont raccourci le cycle d’approvisionnement pour avoir une plus grande régularité de livraison. Ils ajoutaient à la nourriture habituelle – principalement des hydrates de carbone – trois kilos de protéines par semaine.

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    Le laissez-passer de mobilité utilisé pour entrer et sortir de la zone de la clôture épidémiologique et du journal municipal face à la pandémie © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI

    En collaboration avec les Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production (CLAP), se poursuit le travail des Maisons d’alimentation, du Plan alimentaire scolaire, auquel s’ajoute un plan conçu dès le début du confinement et baptisé « Yo Compro en Casa » (J’achète à la maison) pour que les gens puissent s’approvisionner sans sortir de chez eux, et ainsi réduire la mobilité.

    La fourniture comprend également un plan d’urgence pour deux des services qui connaissent des difficultés d’approvisionnement : le gaz et l’eau : « Nous avons une situation difficile en ce qui concerne l’eau dans la ville pour deux raisons, l’une étant la sécheresse qui a été très dure, à Caracas l’eau est pratiquement distribuée via le pompage, elle atteint 1.000 mètres dans l’ensemble de la ville et 1800 mètres dans certains quartiers, or à cause de la guerre économique qui bloque les pièces de rechange, nous avons des détériorations dans le service de pompage de l’eau, » explique Moreno.

    Le nouveau cadre institutionnel

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    Un autre des points d’entrée contrôlés. © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI

    Le déploiement pour soutenir la barrière épidémiologique dans chacun de ses aspects implique l’action de nombreux acteurs simultanés et coordonnés. Les institutions concernées sont le ministère de la santé, la police, la mairie de Caracas, l’organisation politique, principalement le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), et les différentes organisations sociales du territoire.

    « C’est une approche avec une perspective de sécurité de l’État, qui n’a pas seulement un avantage institutionnel, mais qui repose fondamentalement sur la principale force que nous avons, qui est le tissu populaire, un tissu social qui a une série de leaderships organisés dans des instances de travail« , explique Moreno.

    Chaque acteur joue un rôle dans un plan commun : la distribution de nourriture, les entrées et sorties de la zone démarquée, la tournée de porte à porte pour effectuer les dépistages, ou la désinfection des zones communes effectuée, par exemple, par les brigades de travail et de production communales :

    « Nous avons deux brigades déployées pour effectuer des aspersions à hypochlorite, nous désinfectons les zones communes telles que les rampes, les escaliers, le parc, les murs où les gens s’assoient, les entrepôts, les épiceries, pour tenir à distance le foyer d’infection que nous avons dans la zone », explique Renny Colmenares, qui porte un costume qui couvre tout son corps avec une phrase écrite en chinois – plusieurs charters ont apporté des tonnes d’aide de Beijing.

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    Lieu d’entrée dans le centre de tests du COVID-19. © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI

    Une autre des actions menées par l’organisation populaire est la sensibilisation, c’est-à-dire l’explication quotidienne du danger du COVID-19, de l’importance des mesures de sécurité, de l’utilisation de masques, de ne pas faire la fête, de rester à la maison. Cette tâche est effectuée de manière centralisée par ceux qui font partie de la communauté :

    « Qui mieux que nous, les leaders de nos territoires, pour connaître notre communauté, les familles qui font la vie du quartier, pour donner des informations, pour expliquer que le danger est réel, que nous avons des cas d’infection dans notre espace, même si nous ne les voyons pas, mais qu’ils existent et qu’il faut éviter qu’ils ne se multiplient » explique-t-on dans un exposé de formation pour ceux qui doivent ensuite sensibiliser leurs points respectifs.

    « Sans organisation populaire ce déploiement populaire ne serait pas possible à imaginer« , déclare Moreno. « C’est un échafaudage qui forme un nouveau concept d’institutionnalité.« 

    Menace et unité

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    Atelier de sensibilisation à COVID-19 pour les leaders de quartiers. © SPOUTNIK / MARCO TERUGGI

    « Nous combattons un ennemi commun et invisible. Cette situation a renforcé l’unité au sein des territoires, et a démontré l’avantage de l’accumulation de l’expérience, des situations comme celles-ci montrent ce que nous avons et ce qui nous manque » poursuit M. Moreno.

    « Cette force n’est pas née avec le COVID-19. Des 20 dernières années, les cinq dernières ont été marquées par des situations de dégradation des conditions matérielles, ce qui a permis en même temps de développer des instruments qui se retrouvent au cœur de la lutte contre la pandémie, comme le Comité Local d’Approvisionnement et de Production (CLAP). »

    D’où l’existence d’une pratique organisationnelle au sein des quartiers, une connaissance des réponses aux urgences, des exercices de cartographie des territoires, avec des axes, des communautés, des îlots, des familles, afin de donner des réponses générales et personnalisées.

    C’est une situation qui unifie toutes les forces sur le territoire avec des objectifs communs. « C’est une menace pour la vie, pas pour un parti, et si le chavisme a appris quelque chose, c’est bien d’unir et de se mobiliser face aux menaces » selon Moreno.

    Cette mobilisation et cette unité sont stratégiques non seulement pour faire face à ce moment d’urgence et à d’autres qui viendront sûrement, mais aussi pour le prochain rendez-vous électoral des législatives du 6 décembre, qui bénéficiera de la participation d’une centaine d’organisations politiques et sociales, de tout bord idéologique.

    Marco Teruggi

    Source: https://mundo.sputniknews.com/reportajes/202007091092030015-la-estrategia-chavista-para-combatir-un-foco-de-covid-19-en-caracas/

    Traduction : Thierry Deronne


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  • Film sur la vie de SHAKA KAREBU ex Michel Kapel militant indépendantiste assassiné par l'état colonialiste français le 11 juillet 2000 à Roura,  fondateur du F.U.L.A.C. ( Front Uni de Lutte Anti Colonialiste) Ce film a été monté  par feu Alain Michel du P.N.P.G (Parti National Populaire  Guyanais) pour le FULAC sur la base des archives de l'organisation. Ce film comme vous pourrez le constater n'est pas achevé tout comme notre combat contre le fascisme, le racisme, le colonialisme!

    HASTA LA VICTORIA SIEMPRE!!!!!!


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  • Beaucoup d’entre vous savent que Michel KAPEL avait abandonné le nom donné par l’occupant à sa famille pour se faire appeler SHAKA KAREBU.

    Mais savez –vous d’où vient ce choix ?


    POURQUOI MICHEL KAPEL AVAIT-IL CHOISI COMME NOM SHAKA KAREBU ?

     SHAKA

    Shaka (1787-1828) est une des grandes figures épique de l'histoire bantoue. Il est le fondateur de l’empire zoulou.

    Shaka serait issu d’une union illégitime entre Nandi, princesse Langeni, et Senza Ngakona, chef du clan des Zoulous (une fraction du peuple nguni, issus des Bantous qui peuplèrent l'Afrique du Sud du XIIIe au XVIIIe siècle). D'après la légende, il aurait été considéré comme un bâtard, rejeté et humilié par son père, régulièrement maltraité par ses camarades1. Ces expériences l’endurciront et marqueront sa personnalité d'une soif de vengeance. Mazisi Kunene, qui, lui, s'est inspiré des traditions zouloues, explique que la mère de Shaka, Nandi, était une princesse autoritaire. Elle s'est fâchée avec son mari et avec ses co-épouses, ce pourquoi elle a été répudiée. Cause de guerre entre les Abasema Langeni, son peuple, et la tribu zouloue, elle a dû fuir chez les Qwabe, dont elle aurait épousé l'un des princes. Ainsi, Mazisi Kunene ne réfute pas la difficile enfance de Shaka, mais la nuance.

    Shaka ne s'entend pas avec les membres de la famille royale qwabe (contre lesquels il devra guerroyer plus tard). Il part chez les Bathwetwa et devient membre de l’armée de Dingiswayo, le souverain des Bathwetwa. Il devient rapidement le guerrier le plus remarquable de l’armée de Dingiswayo. Doué d’une force physique et d'une endurance prodigieuses, il excelle au combat. Il est charismatique et se révèle être un fin stratège. Sa réputation s’étend. Il devient bientôt le porte-parole et le bras droit de Dingiswayo.

    L'ascension

    À la mort de son père, Sigujana, l'un des demi-frères de Shaka, assure la succession conformément à la volonté de leur père, et devient le chef du clan zoulou. Dingiswayo appuie Shaka pour qu'il prenne le pouvoir. Dans la bataille, Sigujana trouve la mort.

    Shaka règne sur son peuple et commence à lui appliquer ses idées révolutionnaires pour créer une puissante armée. Il continue à combattre pour Dingiswayo, qui a quelques démêlés avec un puissant voisin aux visées impérialistes, Zwide, chef de la tribu des Ngwane. En quelques années, celui-ci parvient à ses fins : il réussit à faire prisonnier et à assassiner Dingiswayo, grâce à l'appui de ses espions. À la suite de cet événement, les régiments bathwetwas élisent Shaka au titre de chef souverain.

    Le Royaume zoulou

    POURQUOI MICHEL KAPEL AVAIT-IL CHOISI COMME NOM SHAKA KAREBU ?Après la mort de Dingiswayo, Shaka défait Zwide lors de deux batailles mémorables où il utilise son sens aigu de lashakab.jpg stratégie. Ensuite, s'ouvre le temps des conquêtes. Il devient le chef d'une grande partie des tribus ngunies du Natal. Il les assimile à sa tribu, et leur fait porter son nom, celui de Zoulou. Pour ce faire, il remodèle son peuple en une armée de métier constituant le pivot de la société, ce qui en bouleverse les structures traditionnelles. Il astreint au service militaire tous ses sujets, crée un corps féminin, impose la langue zoulou à ses voisins. Il réorganise l’armée zouloue, qui devient permanente. Il supprime l'initiation des jeunes hommes mais conserve la division en classe d'âges pour former des régiments. Il les stimule par des concours d’épreuves : aux vainqueurs sont offertes les plus belles filles nubiles, initiées à la lutte et au combat. Il multiplie les exercices physiques et accroît la part de nourriture carnée de ses troupes.

    Il révolutionne ensuite la stratégie militaire de son armée (tâche initiée avec sa propre tribu) : il opte pour la stratégie d’attaque "en tête de buffle" : les troupes sont divisées en quatre corps, deux ailes forment les cornes de buffle et deux corps centraux placés l’un derrière l’autre forment le "crâne". Opérant en mouvement tournant, l’une des ailes attaque, tandis que l’autre se cache et n’intervient que lorsque le combat est engagé. Il mène une guerre totale et utilise la tactique de la terre brûlée grâce à des régiments spéciaux, les impi ebumbu (régiments rouges).

    L’armée de Shaka à son apogée comptera plus de 100 000 hommes, auxquels il faut ajouter environ 500 000 hommes des tribus voisines. Shaka oriente l’expansion des Zoulous dans deux grandes directions : vers l’ouest et vers le sud contre les Tembou, Pondo et Xhosa. Ils sèment la terreur chez les Nguni, les Swazi, les Sotho et les Xhosa. En dix ans, Shaka se taille un empire dans le Natal.

    Il fait pratiquer un eugénisme systématique : les vieillards des peuples vaincus sont supprimés, les femmes et les jeunes incorporés. Les jeunes ont la vie sauve à condition de s’enrôler dans les impi, d’abandonner leur nom et leur langue, et de devenir de véritables Zoulous.

    En 1820, quatre ans après le début de sa première campagne, Shaka avait conquis un territoire plus vaste que la France.

    À partir de 1822, Shaka déploie ses armées à l’est du Drakensberg. Face à lui, de nombreuses collectivités choisissent de fuir, attaquant au passage leurs voisins, ce qui ajoute à la confusion. La carte ethnique de la région est bouleversée (ce processus est nommé Mfecane, « mouvement tumultueux de populations). La tradition tend à rendre Shaka coupable du Mfecane. En vérité, ce mouvement de migration avait déjà commencé avant sa prise de pouvoir, avec, entre autres, les combats entre Zwide et Matiwane.

    Trois des généraux de Shaka le quittent pour conquérir l’Afrique australe en appliquant ses méthodes brutales : Moselekatse (ou Mzilikazi), après sa rupture avec Shaka en 1821, se dirige vers le sud-ouest avec les Ndébélé, disperse les Sotho sur les bords du Vaal et s’installe entre le Vaal et l’Orange jusqu’en 1836 ; Manoukosi (ou Sochangane) soumet les Tonga au Mozambique actuel (1830); Zouangendaba migre trois mille kilomètres vers le nord.

    La chute

    Le déclin de Shaka commencera avec sa tendance de plus en plus affirmée à la tyrannie, qui lui valut l’opposition de son propre peuple. À la mort de sa mère Nandi en 1827, Shaka fit exécuter plus de 7 000 hommes et femmes. Pendant un an, il fut interdit aux gens mariés de vivre ensemble et à tous de boire du lait. Notons néanmoins que ce rite de deuil extrême faisait exceptionnellement partie de la tradition zouloue.

    Les circonstances de sa mort, survenue en 1828, sont floues: Shaka serait mort poignardé par ses demi-frères Dingane et Mhlangane, victime d'un complot orchestré par ses frères et sa tante Mkabayi, avec l'aide d'un de ses hommes de confiance, Mbopa.

    Shaka fut un chef charismatique, un stratège et un organisateur de génie, fondateur d’une nation. Son action influença la vie et le destin de régions entières de l’Afrique australe.

    Shaka a été un symbole important dans la lutte idéologique entre les Noirs et les Blancs en Afrique du Sud. Les Blancs l'ont beaucoup diabolisé, le présentant comme un tyran barbare. Pour les Zoulous, il est un personnage complexe, semi-légendaire, un fabuleux guerrier auquel on peut faire remonter la fierté de la nation.

    KAREBU

     POURQUOI MICHEL KAPEL AVAIT-IL CHOISI COMME NOM SHAKA KAREBU ? KA , pour les anciens Égyptiens, est l'un des cinq éléments indissociables composant l'être de son vivant : le double spirituel qui naît en même temps que l'humain et qui survit après la mort. Les autres éléments sont le djet (le corps), le bâ, improprement traduit par âme, shout, l'ombre, et le nom, le ren.

    Après la mort, le ka est considéré comme le véritable représentant de la personnalité humaine. Selon les croyances égyptiennes, il faut conserver le corps afin que le ka puisse en reprendre possession autant qu'il le souhaite ; une statue à l'effigie du mort permet au ka de retrouver les traits sous lesquels il était jadis incarné.

    Le ka est souvent représenté par un homme portant deux bras en opposition sur la tête et situé derrière le personnage. Ce type de représentation concerne surtout le pharaon car il est le seul à avoir son ka avec lui sur Terre. Pour tous les autres, le ka reste dans l'autre monde. Mourir se dit d'ailleurs « passer à son ka » ou « rejoindre son ka ».

     

    REBU L'origine  du nom de la Libye

    Le nom de la Libye est souvent écrit sous diverses formes, y compris la Libye, Libye, Libye et Lebya. Il existe plusieurs théories qui tentent d'expliquer l'origine du nom, mais il est presque certain que cela vient de la tribu berbère ancienne connue des anciens Égyptiens comme Rebu ou Ribu

    POURQUOI MICHEL KAPEL AVAIT-IL CHOISI COMME NOM SHAKA KAREBU ?

                                                                        Le Rebu nom berbère dans l'ancien hiéroglyphe égyptien.

     Les sources égyptiennes citent également les grandes tribus berbères avec lesquelles l'Egypte était en contact : les Temehu, qui s'étaient installés à une époque immémoriale sur la rive occidentale du Nil, dans le disert égyptien, les Tehenu, plus au nord, sur les côtes de la Méditerranée et, plus à l'est, dans la Libye actuelle, les Rebu et les Mashawash. C'est du nom de Rebu que dérivent les mots Libyen et Libye, chez les Grecs et les Romains, d'abord pour designer les Berbères des régions de l'Est ainsi que leur pays, puis l'ensemble des berbères et le Maghreb actuel.


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