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  • Israël et ses «réactions» dites «disproportionnées». D. R.
     
    Article | 9. août 2015 - 13:59
    Source http://www.algeriepatriotique.com
     
     
    Israël et ses «réactions» dites «disproportionnées». D. R.

    «Israël a le droit de se défendre, mais il doit éviter une réaction disproportionnée (1)» ; «l’offensive de Tsahal ne doit pas être disproportionnée» ; «il doit faire preuve de mesure, de retenue», etc. C’est avec ces termes, puisés dans une novlangue (2) du crime banalisé que la «communauté internationale», comprendre euro-étasunienne, relayée en boucle par les cerbères médiatiques de l’idéologie régnante, a réagi aux tueries et destructions massives de l’Armée-Etat (3) d’Israël dans sa «légitime action défensive», dite «bordure protectrice» (4), contre les «Arabes» de Palestine en général, et de Ghaza en particulier. Après cinquante jours de «légitime défense», l’Etat sioniste, un mixte militaro-théocratique, a assassiné 2 200 personnes, dont 541 enfants et 250 femmes. Onze mille Palestiniennes et Palestiniens ont été blessés, brûlés, démembrés, handicapés à vie. 365 000 ont fui leurs habitations, dont 17 000 ont été totalement détruites. Il faudra vingt ans pour reconstruire, et ce, indépendamment de l’opération «Plomb durci», dite de «légitime défense», elle aussi, qui sema mort et dévastations 22 jours durant (5). Cela fait des lustres que ladite «communauté internationale», avant, pendant et après ces tueries et destructions planifiées, s’auto-satisfait et se contente, invariablement, d’inviter cette entité colonialiste (6) «à éviter les réactions disproportionnées» dans sa «légitime défense». Une «légitime défense» assurée, dans l’enthousiasme jubilatoire, par des pilotes de bombardiers, tueurs professionnels, qui ont à leur tableau de chasse des milliers de Palestiniens, parmi lesquels des centaines d’enfants et de femmes (7). A cette «communauté» se joint une direction de l’ONU le plus souvent aux ordres et au service des puissants – Etats-Unis, France, Grande-Bretagne. Révélatrice du soutien indéfectible de ces puissances, cette formule, dans son apparente sagesse, peut être ainsi lue : «D’accord pour vos bains de sang, mais faites-les avec mesure, et à proportion.» Comme cela a été intimé aux «Arabes», alors que les Ghazaouis mourraient sous les bombes des sionistes, faisons «l’effort non pas de nier, mais de comprendre Israël dans ses réalités, ses contradictions, et son histoire (8)».
    Smaïl Hadj-Ali
    (Suivra)

    1- Nous avions relevé cette récurrente et invariable supplication de la « communauté internationale ». Cf. L’Etat des tueurs volontaires, http://www.protection-palestine.org, août 2006.
    2- Dommage collatéral, frappe chirurgicale, offensive au lieu d’agression, etc.
    3-  Notion élaborée par le philosophe et théologien Abraham Leibowitz. Ses analyses révèlent la nature génocidaire de la politique israélienne, n’hésitant pas à qualifier de « judéo-nazis » les soudards de l’unité Golani pour leurs « faits d’armes » Voir à ce propos notre article L’Etat des tueurs volontaires, http://www.protection-palestine.org, août 2006.
    4-  Opération « bordure protectrice », lancée le 8 juillet 2014.
    5- Du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.
    6- Rares sont aujourd’hui les Israéliens qui condamnent et dénoncent cette barbarie colonialiste, à l’image de Michel Warschawski : « Je réalise en fait qu’Israël 2014 n’est plus seulement un Etat colonial qui occupe et réprime les Palestiniens, mais aussi un Etat fasciste, avec un ennemi intérieur contre lequel il y a de la haine… » http://www.ujfp.org/spip.php?article3365.
    7-  Les Israéliens privilégient l’assassinat d’enfants et de femmes en qui ils voient de futurs terroristes ! « La femme Palestinienne et son enfant et plus dangereuse que l'homme, parce que l'existence des enfants Palestiniens signifie que des générations continueront », ainsi parlait le tueur Sharon . Golda Meir, avouait quant à elle, que la fécondité des femmes arabes «l’empêchait de dormir». Il ne s’agit donc pas ici de discriminer d’autres catégories d’âges ou de sexe.
    8- M. Kacimi, Faut-il brûler Kamel Daoud, in Choufchouf, 26 juillet 2014.
     


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  • Juillet 2014, Cases Rebelles est parti à la rencontre de Deejay Lynnée Denise, à Amsterdam.

    http://www.cases-rebelles.org/

    Elle se définit comme une archiviste, une travailleuse culturelle, qui tente de faciliter l’accès à la musique tout en la contextualisant (The Afro Digital Migration: House Music in Post Apartheid South Africa). Ses travaux englobent des ateliers d’initiation à la pratique du mix (« DJ Workshop for women # 5 » tenu à Amsterdam), conférences, et films (« The Black Experience Sessions: Osunlade » , réalisé en 2014 à Amsterdam).

    Dans ce court mais dense entretien, Lynnée Denise nous parle de son projet Wildseed Cultural Group, de gentrification, d’appropriation, de ré-appropriation, du problème de la centralité de la culture afro-américaine et de la nécessité pour l’ensemble de la diaspora noire de dialoguer.

     

    Peux-tu te présenter et nous expliquer ce qu’est WildSeed Cultural Group?

     

    Mon nom est DJ Lynnée Denise. Le groupe culturel Wildseed a été lancé à San Francisco, en Californie. Ce qui s’est passé c’est que j’y vivais et j’ai été témoin d’une certaine forme de gentrification en marche dans un quartier historiquement latino, le Mission District. Les LatinoAs et aussi des artistes vivaient dans le quartier de la Mission depuis des années et puis, à la fin des années 90, avec le boom de la SiliconValley, nous avons vu beaucoup de hipsters blancHEs se déplacer vers ces espaces, ce qui bien sûr a augmenté le coût de la vie. Ainsi des personnes ont été déplacées et envoyées vers les extérieurs de la ville, et c’est ce que fait la gentrification. Mais ce qui m’a frappée c’était la façon dont la gentrification impactait la culture. Je voyais des flyers ou des programmes dans toute la ville et il y avait des images de femmes noires avec des afros et ça disait « Venez passez un moment bien funky », et tout un langage qui m’était familier, parce que ça vient de l’expérience noire. Donc, j’allais à ces fêtes et ce que je voyais c’était que les DJ’s étaient touTEs blancHEs et j’étais la seule femme noire, la seule personne noire dans le lieu ; le prospectus communiquait que la culture serait là, pas les personnes.

    Et ce que j’ai fait c’est que je suis allée dans le Mission district et je suis allé voir un gars nommé Youssef qui possède un lieu appelé « Le Baobab ». C’était un africain, il possédait ce lieu et je me suis dit que j’allais me rapprocher de lui et lui demander si je peux faire une fête hebdomadaire. Et il a dit « Oui!« . Et le nom de ces fêtes c’était les Mercredis WildSeed. « Wild Seed » c’est un livre écrit par l’écrivaine de science-fiction Octavia Butler. Et j’aime le mot « Wild Seed » car ça renvoie à ce type de culture hors la loi, ce mouvement anti-gentrification– dans la mesure où j’allais m’imposer moi en tant que femme noire et faire venir ma communauté, des personnes noirEs et latinoAs à San Francisco pour qu’ils viennent célébrer leur culture. Dans cet espace, nous sommes des Wild Seeds, des graines sauvages… dans ces espaces blancs. Voilà donc comment ça a commencé et c’était en 1999-2000. Et donc je faisais ces soirées hebdomadaires, et je commençais à faire des mixes deejays et à partir de ce moment-là, j’ai bougé dans différentes villes.

    Donc je suis allée à Atlanta et j’ai pu absorber la culture là-bas, et ensuite je suis allée à à New-York. Et quand j’ai déménagé à New York, l’idée de ce que pouvait être Wild Seed s’est élargie pour se transformer en événement articulé autour d’un groupe culturel à l’opposé de juste une fête. Donc, j’ai commencé à organiser des conférences. J’ai commencé à passer des films, faire des projections avec des discussions après ; en quelque sorte c’était juste essayer d’avoir un peu cette approche interdisciplinaire de la musique, la culture, le cinéma, la littérature, la critique culturelle, de la critique sociale. Et je commençais à contextualiser la musique et apporter tous ces éléments pour en quelque sorte marier toutes mes passions, et c’est pourquoi c’est passé des Mercredis Wild Seed au Wild Seed Groupe Culturel.

     

    Comment en es-tu venue à créer les sessions afropéennnes?

     

    Je suis tombée amoureuse de la culture noire britannique au milieu des années 1990. J’écoutais beaucoup de hip-hop avant et j’avais commencé à explorer les samples. Donc j’écoutais James Brown, Parliament, tu vois, tout ce qui était funky et samplé. Quand le hip-hop a commencé à changer et à devenir plus commercial et matérialiste avec l’avènement de Puffy et de Bad Boy, je me suis mise à écouter beaucoup de Drum and Bass, et j’ai commencé à me poser des questions sur ce qu’était cette musique, d’où elle venait. Et j’ai donc appris que c’était un produit de la diaspora africaine, que laDrum and Bass était un produit de la culture de la jeunesse africaine et antillaise à Londres. Et qu’il y avait un important mouvement de migration qui s’était produit à Londres qui avait été appelé Windrush, parce qu’il y avait un navire Le Windrush qui avait amené énormément de migrantEs des Caraïbes vers ce qu’on appelle la « patrie », la « colonie mère », en Angleterre. Et les enfants des migrantEs ont fini par créer un nouveau genre de musique basé sur le reggae et calypso. Donc, ça donnait simplement ce son diasporique exprimé à travers les nouvelles technologies. Alors, je suis allée à Londres et ça a fait de moi une citoyenne globale.

    À partir de là je me suis posée beaucoup de questions sur ce que les populations noires dans le monde faisaient, musicalement, cinématographiquement, à travers la littérature, à travers les formes culturelles quelles qu’elles soient qu’ils choisissaient. Parce qu’au final il y a un focus dangereux sur la culture américaine noire. Et en plus la culture noire américaine sur laquelle le monde entier est concentré est en fait assez fabriquée, synthétisée. C’est très convenu et en fait assez commercial, et c’est vidé de la vérité de notre dynamisme en tant que peuple c’est tellement enracinée dans le capitalisme. Nous parlons de la corporatisation du hip-hop et du Rn’B, qui est essentiellement très éloignée de l’expérience quotidienne des personnes noires américaines : en majorité nous n’avons pas notre propre yacht, pas de diamants ou d’or… Et ainsi c’est devenu clair pour moi que j’étais une fille de la diaspora, et que je faisais partie d’une communauté mondiale de personnes qui ont des histoires basées sur, tu vois, le commerce transatlantique des esclaves, mais aussi quelles qu’étaient les histoires migratoires. Et c’est juste devenu fondamental pour moi d’en apprendre davantage sur la musique de la diaspora, et j’ai donc visité l’Afrique du Sud, le Ghana, je suis allée à Aruba. Et j’ai eu la même réflexion sur la diaspora latino : j’ai visité Puerto-Rico et le Costa Rica, à la recherche du tambour. Parce que tu peux le trouver dans tous ces endroits, et nous sommes connectéEs dans tous ces lieux.

     

    DJ Lynnée Denise : tracées afrodiasporiques par Cases Rebelles

    Tu connais le contexte hollandais et notamment la célébration annuelle de Zwarte Piete ?

     

    Je l’ai appris et je sais que c’est une question controversée, mais il y a un point sur lequel je suis très claire : l’Europe est le berceau de la suprématie blanche alors … Ce qui est intéressant, et j’en parlé à unE amiE hier, tu sais c’est un peu plus subtil qu’en Amérique où ce n’est pas aussi sophistiqué comme nation, ils sont donc très grossiers dans leur racisme, et ici c’est institutionnalisé de telle manière qu’ils ne n’ont pas besoin de… Parce que oui, il y a ce seul jour de l’année où ce personnage de Zwarte Piete est ramené à la surface de la ville. Mais ma question est : quelles sont les lois au niveau de l’expulsion ici? Quels sont les conversations tenues autour de la langue? Le néerlandais est-il une sorte d’espace fondamental ou d’autres langues sont-elles respectés et enseignées à l’école? Qu’apprend-t-on aux enfants néerlandais, et aux enfants non-blancs qui vivent ici, sur les personnes noires à travers le monde, mais aussi dans les « îles hollandaises » comme Aruba et Curaçao, ou le Surinam? Comment ces cultures sont respectées ici ? Ou est-ce que tout simplement nous sommes des visiteurSEs, nous sommes des fardeaux, sommes-nous des fardeaux coloniaux? Que sommes-nous? Sommes-nous déjà traitéEs comme des égaux? Je veux juste rappeler que l’Europe est le berceau de la suprématie blanche. Je pense que Zwarte Piete est juste une petite petite petite goutte dans l’océan par rapport aux diamants d’Afrique du Sud qui sont ici, l’or d’Afrique du Sud qui est ici. Même la cuisine du Surinam, dans la façon dont la culture néerlandaise a intégré le thé à la menthe fraîche ou le curry dans sa cuisine sans nécessairement le respect du peuple et sans conversations sur la façon dont la cuisine a été intégrée.

     

    Y a t-il quelque chose que tu veux ajouter?

     

    Je pense que mon rêve serait que les noirEs d’Amérique voyagent plus et résistent à l’envie de se mettre au centre. Je veux dire… on nous apprend à nous mettre au centre en Amérique. Et on nous enseigne que nous ne faisons pas nécessairement partie d’une communauté mondiale. Et donc j’aimerais bien que plus d’entre nous voyagent, quand on en a les moyens, et établissent des relations avec d’autres personnes noires à travers le monde. Je pense que c’est humanisant parce que lorsque nous commençons à avoir ces conversations, que nous voyons où les connexions sont, nous voyons où la relation est, mais nous voyons aussi où sont les différences, et ces différences doivent être respectées et non craintes… Comme c’est quoi la différence entre une expérience noire américaine et une expérience noire des Caraïbes et une expérience continentale africaine noire. Ces différences nous fournissent un monde d’informations. Et j’adorerais que la diaspora africaine investisse vraiment dans l’apprentissage de l’ensemble de nos histoires. Ase!

     

     

    Interview réalisée par C.S. en Juillet 2014 à Amsterdam.


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